Le saviez-vous ? Aujourd’hui le 15 mai est la Journée internationale des Familles.
Je viens de lire cette actualité, et bien qu’exerçant le merveilleux métier de biographe familial, je me pose souvent la question : c’est quoi, au juste une famille ?

Il en existe tant de définitions que je me dis que chacun doit avoir la sienne. Mon idée de la famille est si vaste que je peine à la définir.

– Il y a notre famille « imposée » par le lien de filiation ou d’adoption.
– Notre famille « choisie » à partir de toutes les rencontres, tous les liens d’attachement tissés au fil de l’existence : nos amours, nos amis, les amis à quatre pattes.

Mais dans mon idée, en font aussi partie :

– Ceux et celles avec qui l’on a vécu une expérience forte et que l’on ne reverra peut-être jamais.
– Ceux et celles avec qui l’on a travaillé pendant des mois ou des années sur un projet commun.

Je crois enfin en nos “familles” intérieures : le sentiment d’appartenance à une communauté, l’étrange lien que crée un lecteur avec son écrivain préféré, un fan avec sa star et une star avec ses fans, un militant avec tous ceux qui partagent sa cause…

Oui, une famille peut être suffisamment grande pour contenir toutes ces personnes.
Celles qui habitent nos vies, y sont d’office ou y entrent, en ressortent parfois, mais jamais sans laisser une empreinte forte, un souvenir ineffaçable.


Ecrire son histoire de vie, c’est donner à tous les membres de cette famille agrandie une présence, une voix unique.
A l’ère des intelligences artificielles, je me sens extrêmement chanceuse de pouvoir recueillir et mettre en valeur ces récits de famille, si beaux, si riches et porteurs d’espoir…

Mon fils de 9 ans me demandait hier, à la sortie de l’école : « maman, et toi, tu vas l’écrire ton histoire ? ».
Force est d’avouer que ma première pensée réflexe a été celle de la plupart des personnes à qui je parle du métier d’écrivain biographe :
« – Ah non, ma vie à moi, elle n’est pas assez intéressante. »
Mais ce n’est pas ce que je lui ai répondu.
Ce que j’ai répondu, c’est :
– Parce que ça t’intéresserait toi, de lire un livre qui raconte ma vie, mon enfance, l’histoire de notre famille ? 
Et lui, enthousiaste mais surpris par ma question :
– Bah… De ouf !

Alors, me voilà au pied du mur, prise à mon propre piège mais avec plus que jamais la motivation d’écrire mon histoire personnelle et ce que je sais de mes origines, non pas pour moi, mais pour lui.
Lui qui, à lui tout seul, m’apparaît finalement comme la plus joyeuse et juste définition du mot « famille » à mes yeux.
De ouf !