La mémoire qui flanche, les troubles cognitifs légers, on y est souvent confronté lorsqu’on est biographe.

D’ailleurs il n’y a pas d’âge pour perdre la mémoire ou en avoir la sensation. Car même si certaines maladies de la mémoire commencent à être bien connues, cette profession nous montre chaque jour à quel point il existe plusieurs types de mémoires, certains souvenirs s’ancrent en détails quand d’autres s’effacent, et comment les allers-retours du passé au présent sont différents d’une personne à une autre.

>> Pourquoi ce monsieur de 90 ans se souvient de tous les noms de lieux, dates, et événements de son enfance mais a du mal à se souvenir de ce qu’il a mangé à midi.

>> Pourquoi cette autre personne, plus jeune, n’a aucun souvenir précis, oublie les lieux et les noms mais se souvient d’ambiances et de sensations, ou va se focaliser sur une période plus qu’une autre.

>> Pourquoi enfin le récit de certaines journées va parfois prendre plus de place dans le livre autobiographique que des décennies entières.

Les mystères de la mémoire sont propres à chacun, mais le plus important est de prendre le temps, de ne pas forcer ses souvenirs et de partir d’un stimulus sensoriel ou émotionnel pour tirer ensuite le fil en douceur.

La biographie thématique, un livre qui peut s’écrire au fil de ses souvenirs, tels qu’ils se présentent

Les études montrent qu’encourager une personne ayant des troubles cognitifs légers à écrire son histoire peut être un très bon exercice d’entraînement de la mémoire. La présence d’un tiers pour l’accompagner dans cette écriture est toutefois recommandée pour la guider et éviter l’anxiété liée à la peur de ne pas se souvenir.
Pour pallier ces angoisses, chaque biographe a sa façon de procéder, mais la première astuce consiste à accepter la mémoire et les souvenirs tels qu’ils se présentent et à éviter de poser trop de questions.
Encourager et accompagner les narrateurs en regardant ensemble des photos, en évoquant des chansons de l’époque, des parfums ou des lieux qu’ils ont bien connus.
Et surtout, ne pas s’obliger à écrire de façon chronologique : à nous de structurer le livre de façon thématique et d’offrir à un narrateur ayant des pertes de mémoires une autre façon, plus tranquille et apaisée, de se raconter.

Vous aimeriez offrir ou réaliser un livre autobiographique mais vous avez peur que la mémoire ne soit pas au rendez-vous ?
N’hésitez pas à me contacter pour en discuter .

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